ATTENTION : ce compte rendu n’est qu’une prise de note du débat. Il ne représente donc que l’avis les personnes participant à ce dernier et est constituée de citations.

Sujets abordés :
→ Gestion des déchets → Les énergies

1) La gestion des déchets

– « On pourrait faire un atelier gestion des déchets à Nuit Debout »

Question : qu’est-ce qu’un déchet ?

– « Je pense que tout est transformable. Il ne devrait y avoir aucun déchet. »
– « tout ce qui est radioactif doit être considéré comme un déchet car on ne peut plus rien en faire. »

– « Selon le matériau du déchet radioactif, il y a un temps de radioactivité différent. Il y a deux facteurs, la nature du déchet et son exposition aux radiations. ( ex : Le thorium est en ce moment passé à l’étude car il est radioactif pendant 10 à 15 ans sauf pour 0,01% de ses déchets qui le seront pour des milliers d’années. »

2) Les énergies

– « J’ai vu une grosse erreur dans le compte rendu d’un cercle de parole sur l’écologie précédent. Il était dit que la moitié des éoliennes ne sont pas accordées au réseau car construites dans des endroits où il n’y a pas, ou peu, de vent.
Il s’agit d’une fausse information qui a été notamment relayée par « le canard enchaîné ». Les éoliennes sont construites dans des lieux qui ont été étudiés pour le vent. Par contre, ces champs éoliens sont raccordés progressivement au réseau : de ce fait, à un instant donné, plusieurs de ces installations sont construites et en attente de ce raccordement.

Rem. : Enercoop est une coopérative qui fait en sorte que la fourniture d’électricité ne soit pas accaparée que par de grandes sociétés privées et leurs actionnaires, mais par des coopératives et des citoyens. Elle ne propose que de l’électricité d’origine renouvelable.

Somenergia : Coopérative de fourniture d’électricité d’origine renouvelable en Espagne. Il existe un réseau européen de ces coopératives (RESCOP)
Vent de colère : Groupe qui permet des actions d’opposition à l’éolien en lien étroit avec le lobby nucléaire.

En France, le développement de l’éolien industriel financé par des subventions européennes et des prêts de la Caisse des Dépôts et Consignations repose sur la corruption généralisée des élus des petits villages (au minimum…) et sur les logiques industrielles et de conquête commerciale de grands groupes danois et allemands (qui avaient saturé leurs marchés intérieurs). Pour freiner cet élan, les prix de rachat de

l’électricité éolienne (payé dans la facture d’électricité par tous les consommateurs) ont rapidement dû être divisés par 2… Cependant, toute l’industrie éolienne française (petites entreprises innovantes) ont été assassinées (de même que l’industrie photovoltaïque).
Pourtant, il est possible d’intégrer, sans nuisances, le micro-éolien ou le petit éolien (à axe vertical) aux bâtiments dans une logique d’autonomie énergétique.
Il est aujourd’hui facile de concevoir et construire des bâtiments autonomes en énergie avec de très bonnes performances économiques, et la prochaine réglementation thermique RT2020 obligera à ce que les nouveaux bâtiments produisent plus d’énergie qu’ils n’en consommeront.

– En Espagne : « Le groupe public ( équivalent d’EDF ) s’était engagé dans le renouvelable mais le gouvernement a fait marche arrière »

– L’hydrolien : « Il y a plein de systèmes différents, les énormes hydroliennes de mer, les hydroliennes de surface qui sont plus petites »
L’hydrolien utilise l’énergie produite par les courants et les marées.
Il existe d’autres systèmes de production qui fonctionnent grâce à la récupération de la houle.

L’avantage est que c’est une production prédictible. On peut prévoir les courants et les marées et donc savoir quand il y aura un manque ou un surplus d’énergie.

– La géothermie marine permet classiquement la production de chaleur (ou de froid) pour climatiser les bâtiments, mais il existe aussi des centrales géothermiques marines de production d’électricité. Cette technologie est encore à réserver aumers tropicales.

Question : Pourquoi n’y a t-il pas plus d’éolien à La Rochelle ?

– « Car ils veulent conserver la beauté du littoral et que la distance réglementaire de 500m des habitations ne pourrait être respectée en secteur urbanisé. D’ailleurs le sénat voudrait passer à 2km pour la distance réglementaire. Déjà avec 500m il reste peu d’espace disponible, mais avec 2km ce sera encore pire »

-Les éoliennes montent de plus en plus haut pour gagner en puissance.

Question : Le kWh d’énergie éolienne coûte environ 7 centimes d’euros. Qu’en est-il du nucléaire ?
En 2016, le prix de l’électricité sur le marché européen se situe autour de 3 cts€/kwh. Un tarif de vente de l’électricité nucléaire dite historique a été fixé à 4,2 centimes d’euros/kwh (ARENH : accès régulé à l’électricité nucléaire historique).

Cependant, ce n’est pas un prix estimé par un calcul. C’est un choix politique :

Dans un rapport de la cour des comptes sur le prix de l’électricité nucléaire, il est mis en évidence que certains coûts sont sous-évalués :
– les coûts pour démanteler les centrales sont provisionnés par EDF à un niveau très inférieur à celui envisagé dans d’autres pays.

– Aujourd’hui, les solutions pour « se débarrasser » des déchets nucléaires sont peu nombreuses : – les envoyer dans l’espace ( ce qui est presque irréalisable car bien trop dangereux en cas d’accident de la fusée ..)
– gardiennage pour l’éternité ( c’est à dire stocker à certains endroits les différentes catégories de déchet mais beaucoup de choses sont encore inconnues )

L’évaluation de coût de ce « traitement » des déchets est donc actuellement sous- estimée par EDF.
– contrairement à toute autre type de production d’électricité, le nucléaire n’a pas d’obligation d’assurance en cas d’accident, car aucune assurance n’accepte d’assurer un système aussi dangereux. Une provision financière très faible est obligatoire, mais laisserait à l’État la charge d’un accident (comme cela s’est produit à Tchernobyl ou à Fukushima).

Donc on ne considère pas le coût de revient total du nucléaire car il faudrait compter le démantèlement des centrales, la gestion des déchets et les catastrophes ( sachant qu’il y en a déjà eu ).

Cependant des estimations sont réalisées pour calculer un prix approximatif du nucléaire avec tous ces éléments : elle peuvent atteindre plus de 20 centimes d’euros par kWh ! Soit 3 fois le prix de l’éolien terrestre ! C’est donc une grosse sous- évaluation du nucléaire, le prix actuel est un choix politique et non un calcul.

– Lobbies nucléaires : ( avec Areva en tête ) « On sait que c’est grave quand on apprend que les lobbies nucléaires travaillent sur « comment vivre humainement dans un environnement radioactif ». C’est à dire avec toutes les déformations et maladies liées aux radiations… »

– Tchernobyl : « A proximité de la centrale, il y a en ce moment énormément de naissances de bébés qui naissent avec des malformations. » Une lecture édifiante (rien que la conclusion de ce document : « Tchernobyl : Consequences de la catastrophe sur la population et l’environnement »

– Fukushima : « Les gens n’ont pas eu d’aides (ou très peu) immédiates après la catastrophe. »
« Le gouvernement a préféré garder les aides pour ceux et celles qui décideraient de revenir sur la zone contaminée, pour relancer l’économie dans un espace désert. Après l’accident, les gens ont été installés dans des cabanes éloignées. Ils y vivent toujours. Certains avaient décidé de rester dans la zone, disant qu’ils avaient déjà reçu les radiations et qu’il n’avaient plus qu’à attendre leur mort, chez eux. Très peu sont par contre revenus sur place après avoir quitté la ville. »